Réception d'une lettre.

Quelque fut l'endroit où les membres d'I.N.R.I se trouvaient, on leur fit parvenir une lettre, sans inscription, d'apparence tout à fait ordinaire. Celle-ci avait été remise dans la plus grande discrétion. Personne, en dehors des quelques rares membres restant du Coven n'étaient au courant de l'existence de cette lettre.

"Mes soeurs, mes frères,

Mes nombreuses absences s'étendent et s'étirent. Et mon éloignement de notre coven n'est pas sans but. Je suis à la recherche de réponses, de choses dont je dois absolument connaitre les tenants et les aboutissants. Ce faisant, je me suis aventurée loin, très loin sur le domaine de gens que cela dérange. Mais je n'ai pas le choix, je n'ai plus le choix à présent. Je ne reculerais pas et ne pourrait renoncer alors que j'en découvre chaque jour un peu plus.

Il y a peut-être un moyen... (cette partie semble avoir été effacée, mais reste tout de même lisible).

J'ai réussi pendant longtemps à ce que l'on associe pas I.N.R.I à mes recherches, mes interrogations. Mais ils se rapprochent, de plus en plus. Je sais qu'ils finiront par vous trouvez. Je vous abandonne donc, et je redeviens la louve solitaire que j'ai si souvent été. Détruisez cette lettre, détruisez la moindre trace de ma présence dans les registres ou les documents d'I.N.R.I, il ne faut pas qu'ils vous associent à moi.

J'espère vous revoir, vous croisez "par hasard" mais faites bien attention si vous me contactez de passer par les chemins détournés. Peut-être qu'un jour je serais à même de résoudre l'énigme que l'on m'a imposée, peut-être... "

La lettre s'arrête là, le dernier paragraphe semble avoir été écrit dans la précipitation. L'écriture semble moins soignée, presque brusque, abimant le papier par endroit. Il semble bien que la lettre n'aie pas la fin qu'elle mériterait, mais c'est ainsi.

Spoiler:

Leonhart reçut ce message, dans la boite aux lettres de son appartement à Londres. Il ne l'ouvrit qu'une fois chez lui, par précautions.
Une fois la lecture terminé, il se laissa mollement glisser le long du mur pour finir par s'asseoir par terre. Ses yeux, rivés sur le plafond, paraissaient comme vides, les bras ballants laissèrent la lettre glisser de ses doigts. Il savait la jeune femme assez solitaire et, l'étant aussi un peu, ne lui en voulait point. Mais... Il chérissait la belle aux cheveux de feu plus que quiconque. 
Il resta plusieurs minutes dans cette position. 
Leonhart se leva puis se dirigea vers son bureau, ouvrit un des tiroirs pour en sortir un grand écrin. Il l'ouvrit et contempla, le regard toujours aussi vide, le collier qu'il n'avait pas qu'il n'avait pas eu la possibilité d'offrir à la jeune femme. Devant cet objet, quelques larmes perlaient de ses yeux, il referma l'écrin, le rangea dans le tiroir puis le ferma à clé.
Il se posa sur le lit, l'avant bras droit sur les yeux, et commença à se poser des questions.
"Pourquoi ne m'en a-t-elle pas parlé ? Pourquoi user de méthodes aussi radicales ? Pourquoi... ? Pourquoi... ? POURQUOI ?!"
Leonhart tourna la question dans tout le sens, et ne pouvait trouver le sommeil sans en avoir la réponse.
Il savait qu'il reverrai la jeune femme... mais quand ? Pas avant des mois ? Des années... ? Dans son fort intérieur, il espérait pouvoir la voir tous les jours, mais il se devait d'être réaliste...